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Qui était Alexandre Yersin ?

Alexandre Yersin, né en Suisse dans le canton de Vaud, naturalisé français fut un homme de bien, un bienfaiteur de l’Humanité. Il s’établit au Vietnam (en Annam de son époque) dans la petite ville de pêcheurs de Nha Trang et commença une vie de Saint laïc.

Il soigna, découvrit le sérum de la peste, développa des plantations de Quinine contre la malaria, planta de l’Hévéa pour financer ses activités, ne demanda jamais un centime pour soigner quelqu’un. Avec Pasteur, il a sauvé l’âme de la France au Vietnam où ses rues n’ont pas été débaptisées.

[documentaire « Ce n’est pas une vie que de ne pas bouger », de Stéphane Kleeb, en français et sous-titré en vietnamien]

Biographie

1883-1884 Etudes secondaires à Lausanne. Etudes de médecine à Lausanne, puis à Marburg en Allemagne.

1885-1886 Poursuit ses études de médecine à Paris, à l’Hôtel-Dieu, dans le service du Docteur Cornil. Rencontre E. Roux qui le fait entrer dans le laboratoire de L. Pasteur, à l’Ecole normale supérieure, où il participe aux séances de vaccination contre la rage.

1887 Reçu à l’externat des hôpitaux. Entre dans le service du professeur J.-J. Grancher, à l’Hôpital des Enfants-malades.

1888 Soutient sa thèse de doctorat en médecine : Etude sur le développement du tubercule expérimental , qui lui vaut la médaille de bronze de la Faculté de médecine de Paris (1889). Entre mai et juin, suit le cours de bactériologie de R. Koch, à Berlin.

1889 Nommé préparateur du premier cours de microbiologie de l’Institut Pasteur. Prend part aux travaux de E. Roux sur la diphtérie, et à la rédaction des mémoires sur le bacille diphtérique et sa toxine, qui paraissent dans les Annales de l’Institut Pasteur . Obtient sa naturalisation française.

1890 Quitte l’Institut Pasteur pour devenir médecin des Messageries maritimes sur la ligne Saigon-Manille.

1891 Est affecté sur la ligne Saigon-Haiphong. En décembre, obtient un congé des Messageries maritimes pour explorer l’Indochine. Rencontre A. Calmette à Saigon.

1892 Admis, à sa demande, dans le corps de santé des Troupes coloniales.

1892-1894 Effectue trois missions d’exploration en pays Moïs (Indochine) et découvre le plateau du Lang-Bian où s’élèvera plus tard la ville de Dalat.

1894 À la demande du Gouvernement français et de l’Institut Pasteur, se rend à Hong-Kong, pour y étudier la nature de l’épidémie de peste qui y fait rage et isole, le 20 juin, le bacille responsable de la maladie. Démontre l’identité entre la maladie humaine et celle du rat dont il souligne le rôle dans l’épidémie. Au mois de juillet, E. Duclaux communique à l’Académie des sciences la note de Yersin sur la peste bubonique de Hong-Kong. Reçoit pour sa découverte la croix de chevalier de la Légion d’honneur.

1895 Est envoyé sur la petite île de Nossi-bé, proche de Madagascar, où il autopsie des malades atteints de fièvre bilieuse hématurique. De retour en France, poursuit au laboratoire d’E. Roux (Institut Pasteur), avec A. Borrel et A. Calmette, ses travaux sur le bacille de la peste et prépare un sérum antipesteux. Obtient une nouvelle mission à Nhatrang, où il installe un petit laboratoire (devenu Institut Pasteur de Nhatrang en 1905) pour y étudier les maladies du cheptel indochinois.

1896 Départ pour la Chine, où il expérimente à Canton, puis à Amoy le sérum antipesteux reçu de l’Institut Pasteur de Paris. Edifie de nouveaux bâtiments pour son laboratoire de Nhatrang et obtient une concession, à Suoi Giao, pour y créer une station agricole.

1897 Se rend à Bombay (Inde), où la peste vient d’éclater, avec d’importantes provisions de sérum antipesteux. Les résultats des injections sont décevants. Le vaccin, utilisé par W. Haffkine, n’est pas plus efficace. P.-L. Simond, envoyé par l’Institut Pasteur, vient le relayer.

1899 Introduit l’hévéa (arbre à caoutchouc) en Indochine. La première récolte de latex est achetée par l’entreprise Michelin en 1904.

1902-1904 À la demande de P. Doumer, gouverneur général de l’Indochine, crée et dirige l’Ecole de médecine de Hanoi.

1904 Nommé mandataire en Indochine de l’Institut Pasteur de Paris et directeur des Instituts Pasteur de Saigon et de Nhatrang.

16/02/1905 Décès de sa mère avec laquelle il a entretenu une correspondance régulière. C’est désormais à sa soeur qu’il adresse ses nombreuses lettres.

1908 Fait construire, sur le toit de sa maison de Nha Trang, une coupole abritant une grande lunette astronomique et un astrolabe à prisme.

1909 Devient membre associé de la Société de pathologie exotique (SPE).

1915 Ouvre une nouvelle station agricole au Hon Ba. Premiers essais d’acclimatation des Cinchonas pour produire la quinine nécessaire à l’Indochine.

1916 Élu correspondant pour la section de médecine et de chirurgie de l’Académie des sciences. Prix Lecomte de cette même académie (1927).

1924 Devient inspecteur général des établissements de l’Institut Pasteur en Indochine (titre honorifique), N. Bernard devenant directeur des Instituts Pasteur d’Indochine.

1934 À la suite du décès de A. Calmette et E. Roux, le conseil d’administration de l’Institut Pasteur crée le Conseil scientifique de l’Institut Pasteur dont A. Yersin devient membre aux côtés de G. Bertrand, J. Bordet, A. Borrel, F. Mesnil, Ch. Nicolle. Il est nommé dans le même temps directeur honoraire de l’Institut Pasteur de Paris dont il vient chaque année présider l’assemblée générale.

1939 Promu Grand officier de la Légion d’honneur.

28/02/1943 Décès, dans sa maison de Nhatrang. H. Jacotot lui ferme les yeux.

source : Institut Pasteur